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BE Larp est persuadé que les techniques utilisées en GN sont utiles dans l’enseignement. Certains de nos GNistes, également professeurs, ont déjà tenté l’expérience en classe, à différents niveaux. Nous avons voulu partager les expériences de Renaud et David avec vous.
David, professeur de psychologie en secondaire.
Je le fais souvent lorsqu’il s’agit de simuler des situations (discriminations, différents types familiaux, etc.). Par exemple, deux élèves jouent les parents, deux autres jouent la fille et son petit ami, qui n’est pas de la même religion par exemple. Souvent, je les briefe un petit peu sur leurs personnages. Ces simulations permettent de lancer le débat en classe. Ca permet d’amorcer les thématiques de façon récréative. Parfois, ils se rendent compte que lorsqu’ils jouent un certain personnage, ils ont des préjugés. On peut alors travailler sur les représentations.
Ce ne sont pas des jeux de rôles à proprement parler, mais ce sont bien des techniques qu’on utilise et qui permettent ici d’amener le débat pour la suite du cours.
Renaud, professeur de français.
Je l’ai utilisé à différentes reprises. En français, par exemple, lorsque j’ai travaillé la caractérisation des personnages, à savoir tout ce que les auteurs mettent en place pour décrire leurs personnages. J’ai demandé aux élèves d’inventer des personnages et de les rendre compréhensibles pour les autres. Là, j’ai utilisé pas mal d’outils du jeu de rôles sur table, qui dispose de chouettes aides pour aider à créer son personnage.
Dans le cadre d’un projet-pilote de la Fédération Wallonie-Bruxelles, j’ai aussi, en répondant à une demande de mes élèves de vouloir faire un stage de survie, organisé un GN court sur trois matinées dans cette optique-là. L’atelier utilisait donc des techniques de GN. Les élèves disposaient de profils très génériques, et devaient le compléter eux-mêmes et le personnaliser. Ils incarnaient un personnage en plus de se servir de leur profil pour résoudre les problèmes auxquels ils étaient confrontés. Ils jouaient en groupe et devaient faire survivre le groupe – ils ne pouvaient pas jouer en solo. S’il y en a un qui me disait qu’il voulait faire un distillateur d’eau – pas de souci, il dépensait alors x points d’action pour aller chercher la marche à suivre sur internet et en faisait ensuite une maquette comme il le pouvait. Pour la petite anecdote, lorsqu’on a présenté le projet à l’école, la prof’ de sciences nous a dit qu’on serait tous morts puisque quand on boit que de l’eau complètement distillée, il manque une partie de sels minéraux qui sont nécessaires pour nous. Différents cours et thématiques ont pu être abordés par ce petit atelier : le cours de sciences donc, le cours de morale, etc.
En cours de langues, on a tous dû faire ces dialogues plus ou moins imposés et très artificiels. Dans mon cas, plutôt que de répartir les rôles, j’ai donné à chacun des rôles des objectifs à atteindre.
Bref, le jeu de rôles permet de sortir les élèves de leur routine, et ça les pousse à toucher à différentes compétences tout en veillant à ce que les élèves se surpassent et soient plus investis dans la thématique.
Vous aussi vous utilisez des techniques de GN en classe ou lors de formations/animations ? Ca nous intéresse ! Contactez-nous pour partager votre témoignage et ainsi compléter éventuellement nos fiches pour le Guide des Bonnes Pratiques.
Et si ça vous intéresse, n’hésitez pas à consulter notre brochure sur le sujet.
